Village de Nianiane (51) © PaixActive.org | |||||||||||||||||||||||||||||
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Dernière mise à jour : le dimanche 27 juillet 2014
Deuxième campagne de paixactive.orgSuite aux résultats et au bilan que nous avons tiré de notre première campagne de développement (voir rubrique "Campagne 1" dans le menu de gauche), paixactive.org a décidé de recentrer et finaliser ses actions autour de deux villages précis, Nianiane et Polleck, et de procéder à l'installation d'une banque alimentaire à Yengélé. Notre conviction actuelle est de travailler dans les villages le plus possible en amont, c'est-à-dire par rapport aux besoins élémentaires, et de fournir un ensemble de "services" aptes à procurer aux populations locales un niveau de vie correct en ce qui concerne l'eau, l'alimentation, l'hygiène, la santé, la charge de travail et les économies financières. Notre deuxième campagne va dans ce sens : il s'agit de finaliser nos projets dans les deux villages de Nianiane (520 habitants) et de Poleck (et son hameau Mbine-Birame) (452 habitants en tout). Voyez le détail de ces actions dans le tableau ci-dessous. Nous estimons que, lorsque les populations disposent de la santé, de temps, d'énergie et de moyens financiers accrus, elles sont capables d'initier et de développer des activités durables génératrices de revenus (culture, élevage, commerce,...) afin d'assumer les frais des tâches plus en aval (frais scolaires, case de santé,...). Voici, de façon synthétique, nos projets pour cette seconde campagne. En vert : les projets déjà réalisés au cours de cette seconde campagne.
La banque alimentaireEn fonction de la loi de l'offre et la demande, le prix de la nourriture (essentiellement le mil) varie au cours des saisons. Au moment de la récolte, les prix s'effondrent et les agriculteurs vendent le fruit de leur travail, leur récolte, à des prix dérisoires, provoquant ainsi un manque à gagner important. En période de "soudure", c'est-à-dire juste avant la récolte suivante, la nourriture devient plus rare et les prix s'envolent. Cette nourriture chère favorise la malnutrition d'une grande partie de la population. La banque alimentaire a pour but de réduire l'écart important des prix des aliments entre ces deux périodes. Pour ce faire, elle achètera, à la récolte, les aliments à un prix minimum garanti, assurant ainsi un revenu convenable aux agriculteurs. En période de soudure, les aliments seront vendus avec un petit bénéfice, mais à un prix maximum garanti, permettant à la population de pouvoir acheter des aliments à des prix acceptables et ainsi se nourrir mieux. Le financement de cette banque alimentaire est notre priorité actuelle afin qu'elle puisse commencer à fonctionner fin 2014, moment de la récolte du mil. Le budget de sa construction et de sa mise en route (achat de la première récolte) est de 5.000 €. Le Canacla®Le Canacla® a été mis au point par le Docteur Benoît Vanhercke, médecin belge pratiquant en Afrique depuis plus de 40 ans, et son fils Jacques. Pour tous les détails sur cet appareil, visitez le site www.canacla.com. Canacla® est l'abréviation de CANari (récipient traditionnel en terre cuite destiné à conserver l'eau) A CLApet. Le clapet, qui peut être actionné par les avants-bras, laisse échapper un fin filet d'eau par le tuyau se trouvant à la base du canari. Ce système est mis à profit pour permettre le lavage des mains de façon très efficace, en toute hygiène et avec une quantité d'eau vraiment minime (de l'ordre de 15 ml). Un article de presse en anglais relate l'expérience menée à l'école Clair Soleil de Dakar. Vous pouvez lire cet article en anglais en cliquant ici. Voir les photos ci-dessous.
Le projet représente l'installation et la formation à l'utilisation de 166 Canacla® Dans les villages de Nianiane et de Poleck pour un budget global d'un peu plus de 6.000 €. Ce budget comprend la fabrication des 166 Canaclas®, leur installation (2 par famille, 1 dans la latrine et 1 près de l'endroit de prise des repas), la formation des habitants à leur utilisation et la formation de formateurs locaux qui aideront les habitants à les utiliser correctement. Pendant un an, le Dr Ben veillera au suivi en effectuant des visites régulières et en assurant la formation continuée des formateurs. Selon l'UNICEF, les maladies diarrhéiques représentent la seconde cause de mortalité des enfants de moins de 5 ans dans le tiers monde. Elles seraient responsables de la mort de près d'un million et demi d'enfants de moins de 5 ans par an. La principale cause est l'absence d'hygiène au niveau du lavage des mains. Le lavage des mains fait partie aussi du traitement puisqu'il évite l'auto-réinfection. L'élevage bovinLe village de Nianiane compte une quarantaine de familles dont 30 sont en difficultés financières. Afin de pallier ces difficultés, nous avions aidé les habitants à se doter d'un élevage de 250 poules pondeuses qui avait bien fonctionné puisqu'il a permis aux habitants de récolter plus de 13.000 oeufs qui furent soit consommés sur place, soit commercialisés, notamment au marché de Fatick. On venait de tous les villages environnants pour acheter les oeufs de Nianiane. Malheureusement, suite à une épidémie, l'élevage fut ravagé en trois jours. Ceci laissa des cicatrices dans les esprits et, malgré notre intérêt pour recommencer cette expérience, les habitants ont préféré se tourner vers une activité traditionnelle qu'ils connaissent et maîtrisent bien : l'embouche bovine. Accord sera passé pour que, dans le respect des règles de santé et des animaux, une "bande" de 10 boeufs soit achetée et engraissée durant 120 jours. Les bénéfices de la vente aideront les familles les plus pauvres du village et la récupération du capital de départ permettra l'achat d'une nouvelle "bande" de 10 boeufs. De cette façon, chaque famille en difficulté aura l'occasion d'élever un boeuf par an. Ce projet a été accepté par la Fondation Roi Baudouin sous le numéro de code L82549. Le budget de ce projet, maintenant réalisé, s'élevait à 4.600 €. Développement intégré de Poleck et Mbine-BirameUn projet de culture maraîchaire ou d'élevage de moutons est souhaité dans le village voisin Poleck et Mbine-Birame, hameau de Poleck. Ce projet est le bienvenu car il est à la fois différent et complémentaire de celui de Nianiane, village voisin. Fidèle à notre "approche systémique", nous désirons donner aux villageois les moyens d'assurer en toute quiétude ces cultures ou cet élevage qui leur demanderont temps, énergie et santé. Nous désirons donc procéder dans l'ordre du tableau ci-dessous.
Si vous désirez nous aider concrétement dans ces projets, n'hésitez pas à visiter notre page "Faire un don" et à nous verser votre contribution, aussi minime soit-elle. Merci pour eux. ◊ ◊ ◊ |