Agroforesterie

Il faut stopper le désert...

...afin que chacun puisse vivre heureux parmi les siens.

Aidez-nous à réaliser ce projet dans l'intérêt des populations sahéliennes, afin de leur éviter les drames de l'émigration.

Comment se fait-il que le désert avance toujours et ne recule jamais ?

Les peintures rupestres en plein désert du Sahara, vieilles de seulement 10.000 ans, montrent que la vie était abondante et foisonnante (lions, crocodiles, hippopotames,...) dans cette partie de l'Afrique. Si, au temps des romains, il était encore possible de traverser le Sahara à cheval, ce n'est vraiment plus le cas actuellement !!!

Le phénomène de désertification n'est donc pas nouveau, c'est un phénomène naturel. Malheureusement, il s'accélère du fait de pratiques culturales inappropriées, notamment le déboisement.

Les problèmes :

Le Sahel est une région qui s’étend entre le désert du Sahara et la zone luxuriante de l’équateur. Du fait de sa position géographique, cette zone est soumise en permanence au vent chaud, sec et avide en eau venant du désert. Ce vent dessèche tout sur son passage, provoquant la mort de la première végétation rencontrée.



Les sols, très pauvres en matières organiques et généralement nus en saison sèche, se dégradent du fait de l’érosion éolienne. Les particules d’argile, d’un diamètre 25 fois plus petit que les grains de sable, et donc 15.000 fois moins volumineuses, sont emportées par le vent et seul le sable reste au sol… Cet endroit deviendra une dune inculte après quelques dizaines d’années seulement.



Ces sols doivent être enrichis en matières organiques afin que tous les éléments qui les constituent forment des grumeaux qui s’agrègent les uns aux autres. De cette façon, l’argile est « collée » au sable et n’est plus emportée aussi facilement par le vent. Ces grumeaux laissent entre eux de l’espace libre qui peut atteindre 50% et plus du volume du sol, ce qui est excellent pour la pénétration et l’oxygénation des racines, la circulation de l’eau, de l’air et la vie de la microfaune et des mycéliums, tous deux tellement indispensables à la bonne santé des sols. Un tel sol pourra mieux absorber les précipitations, évitant ainsi le ruissellement responsable de l’érosion hydrique.

Et pour terminer cette liste des problèmes, il y a le soleil qui cuit véritablement la couche superficielle du sol, rendant difficile la vie de la microfaune et de la microflore. Ce soleil provoque aussi une évaporation qui est excessive étant donné le peu de précipitations dans ces régions. Le sol craquelé, tel qu'on le voit souvent en photo, intensifie le phénomène du fait que ces fissures provoquent la déshydratation de couches encore plus profondes.



Les bénéfices :

L'amélioration des structures des sols et le couvert végétal permettraient de retrouver des conditions culturales et d'élevages capables de nourrir les populations locales qui deviendraient ainsi autonomes. L'amélioration des conditions de vie permettrait d'éviter les exodes ruraux tant national qu'international et les drames qui y sont liés.

De plus, au niveau mondial, tant la croissance de ces arbres que le réenrichissement des sols en matières organiques seraient d'immenses puits de carbone qui pourraient contribuer de façon significative à la diminution du réchauffement climatique. Et tout ceci pour des investissements minimes comparativement aux solutions "technologiques" (et parfois fumistes) proposées dont les bilans énergétique et écologique sont loin d'être positifs.

Le but serait de recréer un véritable poumon vert qui serait en partie le pendant de l'Amazonie de ce côté-ci de l'Atlantique.



Les solutions :

Éviter les érosions. L’érosion éolienne est atténuée grâce à des haies brise-vent plantées adéquatement pour provoquer des turbulences dans l’écoulement de l’air et casser sa vitesse au sol. L’érosion hydrique, par ruissellement, est minimisée grâce à des haies plantées selon les courbes de niveaux qui retiennent l’excès d’eau et lui donne le temps de percoler, alimentant ainsi les nappes aquifères. Ces haies pourront servir d'abri pour les oiseaux, aide précieuse pour le contrôle des populations d'insectes indésirables.

Protéger le sol et l’enrichir en matières organiques. Ceci est réalisé par la plantation d’arbres appelés fertilitaires. Ils recyclent de nombreux sels minéraux lessivés se trouvant dans les couches profondes du sol pour développer leurs feuilles qui deviennent ensuite de l’engrais organique par décomposition. La particularité de ces arbres est aussi d’avoir leur maximum de couverture foliaire à un moment qui ne concurrence pas les cultures qui sont réalisées sous leurs frondaisons. On multipliera aussi les strates afin de profiter de « tous les étages » en plantant des arbres fruitiers, moins hauts, dont la production enrichira adéquatement les ressources alimentaires.

L'augmentation énorme de la masse foliaire aura pour effet de recharger plus rapidement l'air en vapeur d'eau. Celui-ci deviendra moins desséchant et fournira plus de pluies en saison humide. Ce cercle vertueux est indispensable pour stopper la désertification et assurer une alimentation adéquate des populations et du bétail dans ces régions.

Le projet proprement dit :

Il s’agit, avec les villageoises et villageois volontaires, d’entamer un vaste plan de reboisement de la région. Ce projet initial représente une superficie de 24 ha sur lesquels seront plantés 18.240 pieds, soit : 9.600 plants de haie vive, 4.800 plants de brise-vents, 1.920 arbres fertilitaires et 1.920 arbres fruitiers.

Le projet se déroulera dans les trois villages de Nianiane, Poleck et Yenguélé, proches de la ville de Fatick, à environ 150 km au Sud de Dakar.

Il est essentiel de remarquer que le projet consiste, parallèlement au reboisement proprement dit, à former certains villageois à semer les pépinières, replanter les arbrisseaux, gérer les parcelles,... Au terme de ce projet, ils seront donc aptes, de façon autonome, à reboiser l'ensemble du territoire des 3 villages qui avoisine les 3.000 ha !!!

Les finances :



Les intrants sont essentiellement les semences, car le projet est Bio. Les "villageois pépiniéristes" seront formés et suivis, la distribution des endroits où ils devront planter leurs arbres et leurs haies sur le terrain leur sera indiqué, la lutte anti-érosion évitera la destruction des jeunes plantations durant la saison des pluies qui est proche et l’administration assurera le suivi de l’ensemble. Les frais sont les commissions de KKBB.

Le projet au complet pour les 18.240 plants coûte 4.348 €. Mais, comme nous craignons de ne pas atteindre cette somme, notre demande initiale est de 3.000 €. Pour boucler l’ensemble du budget, il faudrait donc arriver à 145% de la participation qui vous est demandée. Merci à vous pour votre aide, cette action est essentielle pour la survie et le développement des populations locales. Le fait de vivre heureux au milieu de leurs familles évitera aussi de nombreux drames de l’émigration.

Conclusion :

Et enfin, pour répondre à la question de départ : "Comment se fait-il que le désert avance toujours et ne recule jamais ?". Tout simplement "parce qu'on le laisse faire !". Ce projet a pour but de commencer à faire reculer ce désert. Merci pour votre aide dans cette tâche essentielle.


La levée de fonds est maintenant terminée, vous pouvez vous informer de l'évolution du projet grâce au bouton ci-dessous.